Dressé sur son oppidum, le château de Castex d’Armagnac domine la plaine du Midou et le village de Monguilhem, en plein Bas-Armagnac, que l’histoire et l’eau de vie ont rendu célèbre.

    Castex au Moyen-Age était une place forte dont Jean de Castex était le Seigneur. Elle défendait la région contre les pilleurs et les seigneurs rivaux notamment ; et contre les Anglais au temps où ils occupaient le pays et que la Guerre de Cent Ans faisant des ravages, opposait les rois de France aux rois d’Angleterre jusqu’en 1453 après la victoire de la France à Castillon.

    C’est avec Antoine de Roquelaure, Maréchal de France, fidèle compagnon d’Henri IV pendant plus de 36 ans et jusqu’à la mort de ce denier en 1610, que Castex entre dans l’histoire.

    Cinquante ans plus tard, les Gourgues acquirent Castex. Ils le garderont un siècle.

  En 1789, peu de mois avant la révolution française, le Compte d’Abbadie de Barrau, fit l’acquisition du Domaine de Castex.

    Son petit-fils, Bernard Gabriel Xavier, fut député et Membre du Conseil Général du Gers, Vice-Président de la Société d’Agriculture de ce département et eut un rôle considérable dans les organisations départementales.

  Il rédigea de nombreux écrits. Le CNRS s’intéresse actuellement à une enquête sur les «Ouvriers européens» publiée en 1855 et à laquelle Bernard d’Abbadie de Barrau a participé en rédigeant une étude très approfondie sur « L’ouvrier du Gers » et le « Brassier de l’Armagnac ». D’après le CNRS, « il s’agit de la plus grande enquête anthropologique collective jamais réussie depuis deux siècles dans le monde occidental ».

  Son œuvre sur les terres de Castex fut remarquable et l’exploitation de son domaine était citée comme un modèle du genre. Propriétaire distillateur des « Grandes Eaux de Vie du Domaine de Castex », il se vit récompensé : son armagnac fut classé « hors concours » et Premier Grand Cru du Bas-Armagnac, notamment en 1855 à l’Exposition de Paris et en 1856.

    Depuis 1930, ses descendants, les enfants de Thérèse d’Abbadie de Barrau et du Baron Marc de Saint Pastou, conscients de l’importance du patrimoine reçu, maintiennent la tradition familiale en élevant avec rigueur leurs eaux de vie.